VIETNAM - Hoi An

 Hoi An...

Après une semaine clouée au lit, rien de tel comme convalescence!
Avion pour Danang à 7 heure du matin, ça nous fait tout bizarre de reprendre l'avion après un mois, mais finalement après coup on aura eu l'impression d'avoir pris un bus tellement c'est allé vite et sans attente... A peine parties nous voilà déjà dans le taxi pour Hoi An au centre du Vietnam! On pose vite nos affaires dans un petit hotel "cheap et clean" conseillé toujours par le fameux bouche à oreille, et nous voilà sillonant les rues de Hoi An... Petite ville miniature, colorée, chaude, charmante, entourée d'eau qui peut monter jusque dans les maisons lors de la saison des pluies.

                                                                                                                                                                                                                    Un petit coin du Vietnam totalement à part, où l'on ne se sent d'ailleurs plus trop au vietnam, car elle ne vit pratiquement que par le tourisme, et ça se voit! Après un mois baignées dans la foule des vietnamiens, cela nous fait tout bizarre de revoir autant de faciès européen d'un coup! Ici on se sent un peu comme dans une ville du sud, plus en vacances qu'en voyage, mais cela fait du bien. Un peu de repos, et ces quatre jours seront sous le signe du farniente... 

Des ballades au bord de l'eau, de très très bons repas de rois, des pots sur les terrasses le soir illuminées par tous les lampions de toutes les couleurs qui s'allument dès le crépuscule et donnent à la ville une tout autre figure, une petite promenade en bateau au couché du soleil, des visites de maisons traditionnelles, de temples, de musées... 

 

Mais au milieu de tout cela, la folie de Hoi An, ce sont ses couturières connues pour leurs capacités à coudre des robes sur-mesures en un rien de temps... Difficile de ne pas craquer, quand 150 couturières présentent dans les devantures de leur magasin des robes pour tous les goûts, des manteaux, des pantalons, des sacs, des chaussures... Alors au milieu de ces moments calmes et apaisants, on se retrouve rapidement à devoir passer, repasser, re-repasser chez les couturières qui ont pris nos mesures, confectionné nos robes dans la nuit, pour les essayages, les retouches, les re-essayages...
Hoi An est le paradis de la couture, mais attention comme on nous l'avait dit " se faire confectionner des vêtements à Hoi An peut virer à l'obsession", surtout quand les prix pratiqués sont aussi attractifs!

Seul regret de ce paisible week end, ne pas avoir pu voir l'envers du décor de cette ville: les couturières dans les arrières magasins en train de coudre toute la nuit (en discutant avec certaines, elles nous avouerons parfois ne dormir que trois heures par nuit pendant plusieurs jours, puis fermer le magasin pour se reposer ensuite...) , les restaurateurs à leur fourneaux, tout ce qui se passe derrière les rideaux de cette ville spectacle...





Hoi An, s'est aussi une ville balnéaire, alors petit passage d'une matinée à la plage paradisiaque de An Bang... On ne réalise pas trop que nous sommes bien en novembre quand on aperçoit après 4 km à velo, cette plage de sable fin, déserte, sous un soleil qui nous vaudra à toutes un (ou plusieurs) bon coup de soleil, et que l'on court dans une eau à 26 degrès estimés!

Bisous du Vietnam!

VIETNAM - Ninh Binh

Je profite d'une soirée comme on les aime pas, seule à la colloc car malade (et oui je crois que c'est difficile d'y échapper ici) alors que c'était la soirée de départ de nos deux collocs Aurore et Clément (donc soirée doublement pourrite pour moi) pour continuer nos petites aventures ici, et raconter notre dernière escapade !

On prend un bus pour Ninh Binh, inutile de raconter la taille du bus, le nombre de passagers à bord, etc, c'est devenu presque normal pour nous, tout comme traverser la route au milieu du banc de poissons de taxis et motobikes. Ninh Binh, ville plutôt... bétonnée. Mais ce sera notre pied à terre pour ce week end, alors première chose à faire: trouver où dormir! Ici le mieux c'est le bouche à oreille, les contacts échangés, alors on appelle un contact conseillé. Plus de place à l’hôtel mais il nous oriente vers un autre hôtel, à première vue plutôt correct, mais le coquin de la réception va nous entuber.
On loue des motobikes à prix d'or pour ici, mais tant pis pour cette fois, pourvus qu'on aille vite au calme, dans la nature...

Et après 10km à motobike nous voici à Trang An, et quand je parlais de calme, de paix et de repos, je crois qu'il est difficile de faire mieux... Sur nos barques, seul s'entend le bruit des rames qui s'enfoncent dans l'eau, et le clapotis de gouttes d'eaux qui nous tombent dessus dans les 9 grottes que l'on traversera, toujours sur notre barque, fièrement menée par une vietnamienne, qui nous étonnera par sa force de rame, surtout quand nous essayerons de l'aider à ramer et que nous nous apercevrons qu'au bout de 10 minutes à ramer nos bras nous brûlent déjà...

Deux heures de pure détente, mieux qu'une musique relaxante, ce calme nous fait tellement du bien, et c'est aussi pour ça que nous aimons tant nos petites escapades du week-end... 

 La ballade ayant étée plus courte que prévu, nous décidons qu'il faut en profiter jusqu'au bout, et demandons à notre guide de nous emmener faire un tour.
Nous voilà en bas d'une colline avec beaucoup beaucoup de marches à monter... En 15 minutes! On ne perd pas de temps, nous voilà crachant nos poumons dans ces dédales de marches toutes plus irrégulières les unes que les autres... On se dit que notre guide à voulu nous crever pour qu'on veuille rentrer après... Mais en arrivant en haut, on se demande si on a pas étés mauvaises langues... Bien que la nuit tombe déjà, on a juste le temps d'apercevoir une vue magique sur toute la fameuse "baie d'Halong terrestre" ... Splendide...

Le lendemain, réveil de bonne heure, il fait beau! Cela fait quelques jours que l'on vivait sous la pluie, alors le soleil nous donne la grande pêche. On laisse tomber les motobikes, tant pis on prendra le bus. On choppe donc un bus qui ne nous mène pas à notre destination finale. Il nous faut trouver un moyen de se rendre à la réserve naturelle de Van Long... On tente d'abord le taxi. Un taximan nous écrit le prix qu'il demande sur sa main, éclat de rire général, tu ne nous auras pas! Il rit à son tour, comme souvent les taxi le font ici lorsqu'ils voient qu'ils n'ont pas à faire à des touristes fraichement arrivés. D'autres taximen nous proposent des prix, mais Alizée, aperçoit soudain un engin qui lui plait beaucoup: une benne à cochon accrochée à une moto! Elle le montre du doigt, les gars rient, on négocie un petit quart d'heure, et nous voici comme des reines à traverser les villages en direction de Van Long dans... notre baptisé "moto-benne"!  On s’aperçoit vite qu'il n'est pas commun ici de se déplacer comme ça, car dans les villages les gens hurlent en nous voyant "hello hello!!!" et rient, certains laissent même leur portable se décoller de leur oreille pour être sûr de bien voir, s'arrêtent de manger, nous klaxonnent. Un bon moment de fou rire, et de total auto-dérision! Notre chauffeur est une star, on encourage sa moto-benne dans les dures montées, et pour nous il posera même sur une photo !

  Et nous voici enfin à la réserve, on s'y perd et on tombe sur un belvédère qui nous offre une superbe vue à 360 degrés! 

 Un magnifique panorama s'offre à nous, nous en profitons pour manger quelques gâteaux et se rafraîchir, mais pas de temps à perdre, nos imprévus de ce matin nous on fait déjà perdre quelques heures!
On a repéré un lac au loin, on file dans sa direction!

  Retour à moto-benne, notre super chauffeur a accepté de nous rechercher! Pile à l'heure, tonnerre d'applaudissement, et nous voici à nouveau roulant à travers les marécages, le soleil commençant déjà a tomber nous offrant de superbes lumières...

Et voilà, notre week end se termine, dans un bus, et comme pour les autres, c'est le moment où, mes écouteurs sur les oreilles je repense à tout ce qu'on a vu, entendu, recueillis sur notre route, me disant qu'on a une chance énorme, qu'il faut que je me souvienne, même si beaucoup me manquent...